30 novembre 2011 (Nouvelle Solidarité) – La politique va-t-en-guerre de Barack Obama est en train d’acculer les Etats-Unis, la Russie et la Chine à la confrontation. Après que le Pakistan ait clos ses frontières et donc coupé l’approvisionnement des forces de l’OTAN en Afghanistan suite à la mort de 24 de ses soldats sous le feu des forces spéciales américaines, la Russie fait peser la menace de clore le second corridor logistique occidental, qui passe par son territoire, en réponse au projet de bouclier antimissile américain.
« Si nos partenaires ne répondent pas à nos déclarations, qui demeuraient prévisibles et proportionnées face aux risques pesant sur notre sécurité nationale, nous devront reconsidérer nos relations avec eux dans d’autres domaines » , a déclaré hier l’ambassadeur russe à l’OTAN Dimitri Rogozine, lors d’une table-ronde à la Douma.
La semaine dernière, le Président Medvedev avait déjà annoncé des mesures militaires contre le déploiement d’un bouclier antimissile américain aux portes de la Russie, alors que les Etats-Unis refusent de donner des garanties que ce dispositif n’affaiblira pas la dissuasion nucléaire russe. La Présidence Obama n’ayant pas donné de réponse aux déclarations de Medvedev, Rogozine a laissé entendre, tout en plaidant le dialogue, que le second corridor d’approvisionnement de l’OTAN en Afghanistan, qui passe par le territoire russe, pourrait en subir les conséquences.
La Russie ne sera respectée que si ses partenaires la voient comme une puissance capable de répondre de manière adéquate « à tout agresseur ou groupe d’agresseurs », a-t-il souligné, avant d’expliquer que la doctrine de l’OTAN est de pouvoir mener de front deux guerres à grande échelle ou six conflits moyens. « C’est une bonne question, en particulier pour nous, de savoir qui seraient les ennemis dans ces guerres à grande échelle. »
Egalement présent, le président du Conseil russe sur les priorités stratégiques Aleskey Puchkov, a fait part de son accord sur cette question : si l’OTAN ne propose rien en réponse aux déclarations de Medvedev et qu’elle poursuit sa politique agressive, elle perdra toute crédibilité et ne pourra plus être considérée comme un partenaire sérieux.
Quelques heures auparavant, Rogozine avait rencontré le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov afin de préparer le sommet OTAN-Russie qui se tiendra à Bruxelles le 8 décembre. Sur instruction du Président Medvedev, Rogozine doit se rendre prochainement en Chine et en Iran pour discuter des enjeux stratégiques que pose l’installation du bouclier antimissile américain.
Mais étant données les obsessions narcissiques du Président américain, mieux vaut miser sur le fait qu’il soit neutralisé de l’intérieur par des forces patriotiques voulant empêcher la guerre...
Les navires de guerre russes en Syrie |