Par Karel Vereycken
Mardi 3 novembre 2015 - Les Drone Papers sont une enquête retentissante confirmant les accusations lancées depuis 2010 par notre ami politique américain Lyndon LaRouche : le programme d’élimination des terroristes par drones, conduit par la Maison Blanche, révèle qu’Obama est un dangereux psychopathe méritant la destitution et la prison. Cela vous trouble ? Nous aussi !
« Les drones sont l’outil, pas la politique. La politique, c’est l’assassinat. » |
C’est ainsi que débute l’enquête sur l’utilisation militaire des drones par l’administration Obama, publiée le 15 octobre par The Intercept, un magazine en ligne créé par les journalistes d’investigation Jeremy Scahill et Glenn Greenwald. Ce dernier a d’ailleurs travaillé avec le « lanceur d’alerte » Edward Snowden pour révéler l’étendue du programme d’écoutes à grande échelle de l’agence américaine NSA.
Pour nos lecteurs, ce que révèle cette enquête n’est pas une surprise. Si dès le début nous avons partagé la conviction du Comité d’action politique de Lyndon LaRouche (LPAC), c’est qu’il y avait matière à exiger la destitution d’Obama. Dès 2010 en effet, plusieurs enquêtes faisaient apparaître que le président Obama, prix Nobel de la Paix, tue en série et y prend plaisir !
Ainsi, selon un livre paru en 2013 [1] et cité récemment par Time Magazine, Obama, après avoir fait abattre par drone, sans aucune procédure judiciaire, Anwar al-Awlaki, un citoyen américain devenu dirigeant d’Al-Qaïda, aurait lâché :
« Il semble que pour tuer des gens je sois vraiment bon… Je ne savais pas que cela deviendrait mon point fort. » (Le président Barack Obama) |
Fait encourageant, c’est de nouveau de l’intérieur du complexe militaro-industriel anglo-américain que viennent aujourd’hui les preuves de la dérive de tout un système. Et pour que l’accusation soit crédible, des dizaines de journalistes ont épluché et vérifié pendant des mois les documents obtenus grâce à ce nouveau lanceur d’alerte.
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Si The Intercept a choisi d’intituler son reportage « The Drone Papers », c’est qu’il a bien conscience que, tout comme les « Pentagon Papers » avaient précipité la chute de Nixon en 1974, ses révélations peuvent conduire Obama, non seulement à sa chute, mais derrière les barreaux.
Pour faire le point, nous publions ici les commentaires de Jeffrey Steinberg, analyste des questions de renseignement et rédacteur de l’Executive Intelligence Review (EIR), formulés le 16 octobre lors de l’émission hebdomadaire de LPAC-TV. Sa conclusion sur Obama ? C’est maintenant au peuple américain de le destituer ! Yes, we can !
Jeffrey Steinberg :
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Les documents publiés comprennent également un certain nombre d’organigrammes. Ce que le Pentagone et la CIA veulent démontrer, c’est que ces programmes n’impliquent pas seulement une petite poignée d’individus assis dans une pièce et sélectionnant ce qu’ils appellent eux-mêmes des « cartes de base-ball » (vignettes présentant une vedette sportive), avec photo et mini-biographie des cibles éventuelles.
C’est sur la base de l’information fournie par ces fiches que le Président signe l’arrêt de mort. Entre cette prise de décision et l’identification de la cible éventuelle par les services, il se passe en moyenne 58 jours. Ensuite, il faut en compter une soixantaine de plus avant l’élimination de la personne. Cela s’explique en partie par le fait qu’on ajoute en permanence des noms et que les priorités peuvent changer.
Ce qui est clair, c’est qu’il existe une chaîne de commandement au sein de l’armée et de la CIA permettant de fixer les cibles. Ensuite, il y a une chaîne de commandement qui mène aux Principals Committee (Comité des décideurs), c’est-à-dire les membres influents du cabinet du Président et d’autres agences qui jouent un rôle majeur dans le processus. Enfin, dans chaque cas, la décision finale est prise par le président des Etats-Unis. En clair, chaque personne tuée dans la guerre des drones l’a été avec l’autorisation du président Obama.
Si cela n’est pas considéré comme raison suffisante pour lancer une procédure immédiate de destitution ou invoquer le 25e amendement de la Constitution américaine, alors on devrait en conclure qu’on a perdu tout sens de ce qu’est une République constitutionnelle.
Ce que prouvent les Drone Papers :1. Obama valide chaque fois personnellement l’ordre de tuer ; 2. le nombre de frappes a été démultiplié sous sa présidence ; 3. les cibles sont essentiellement fixées à partir de renseignement électronique ; 4. les critères pour figurer sur la « kill list » sont très vagues ; 5. « Capturer ou tuer » est devenu « tuer » ; 6. « exploitation et analyse » sont les parents pauvres des campagnes de drones ; 7. jusqu’à 90 % des tués ne sont pas des cibles préétablies ; 8. les frappes de drones durcissent les adversaires des Etats-Unis ; 9. la vision réduite des drones réduit leur efficacité ; 10. le Pentagone multiplie ses bases en Afrique pour étendre le programme. |
Vincent Nouzille : "On dit qu’on ne fait pas d’assassinat ciblé. En fait on le fait." par FranceInfo
Depuis 1958, la France dispose du groupe Alpha, une cellule du service action de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), composée d’une petite dizaine d’agents surentraînés capables, sur ordre de l’Élysée, de faire des « opérations homos » (homicides) en n’importe quel point de la planète.
Dans Les tueurs de la République, le journaliste Vincent Nouzille affirme qu’Hollande a fait « neutraliser » au Mali une bonne quinzaine de terroristes entre le début de 2013 et la mi-2014 pour venger la mort d’agents français. On comprend que la France n’est donc pas en position de donner des leçons. Notez que la France « loue » également aux États-Unis sa base militaire de Djibouti (Camp Lemonnier), d’où décollent une bonne partie des drones américains lancés en direction du Moyen-Orient et de l’Afrique.
En Allemagne, une commission d’enquête vient d’interroger Brandon Bryant, un ancien pilote de drone passé dans le camp des lanceurs d’alerte. Selon lui, tous les renseignements et données passent par la base militaire de Ramstein (Rhénanie-Palatinat) et les services allemands (BND) travaillent activement avec la NSA pour dresser les listes de cibles.
Source : Solidarité & Progrès
[1] Double Down : Game Change 2012, par Mark Halperin et John Heilemann, Penguin Press, 2013.