Mardi 3 septembre 2013 - Face au vote du Parlement britannique et à la résistance des chefs militaires et congressistes américains à toute attaque militaire contre la Syrie, le Président Barack Obama a décidé samedi de solliciter l’autorisation du Congrès, tout en prétendant qu’il n’est pas obligé, selon son interprétation personnelle du terme « commandant-en-chef », de respecter la Constitution.
Le projet de résolution schizophrène déposé par Obama fait appel à plusieurs provisions de la Charte des Nations unies, bien qu’il ait décidé d’ignorer, comme l’avait fait George W. Bush avant lui, l’autorité du Conseil de sécurité de l’ONU comme unique responsable de la mise en application de ces résolutions. Ainsi, le projet cite la Convention sur les armes chimiques (mise à jour du Protocole de Genève de 1925) et la Résolution 1540 de l’ONU de 2004 déclarant les armes de destruction de masse une menace à la paix et la sécurité internationale, dont toute violation doit être référée au Conseil de sécurité de l’ONU.
Prétendant qu’une attaque aérienne « limitée » (comme celle des Japonais sur Pearl Harbour qui n’avait duré que quelques heures) n’est pas un acte de guerre, le projet de résolution se garde bien, effectivement, de déclarer la guerre à la Syrie.
Le député démocrate progressiste Dennis Kucinich, qui avait joué un rôle de premier plan dans la mobilisation contre la guerre de 2003 contre l’Irak, a fait remarquer dans un courriel massivement diffusé vendredi dernier qu’il « n’existe aucune preuve définitive montrant qu’Assad savait ou aurait ordonné l’attaque aux armes chimiques du 21 août ». Il a réitéré les points suivants, largement débattus parmi les élus américains :
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